Résumé : |
La culture des soins palliatifs est une des plus belles acquisitions humaines du siècle passé. Les professionnels, les volontaires, les membres des familles et, avant tout, les patients eux-mêmes, ont en effet développé des manières d’être, de percevoir et de faire (et aussi de ne pas faire) qui constituent un paradigme nouveau et renouvelant pour l’ensemble de la philosophie des soins de santé. Chacun convient, aujourd’hui, que les soins palliatifs représentent, à leur juste place, un exemple en même temps qu’un laboratoire inspirant pour des pratiques plus adéquates et plus dignes – plus nourrissantes de respect pour chacun des acteurs en jeu. Certes, cela ne signifie aucunement que les soins palliatifs, dans le concret de leurs pratiques, ici et là, réalisés par telle ou telle équipe, dans telle ou telle situation représentent un modèle de perfection… En quelques dizaines d’années, nous avons beaucoup appris sur les ressources et les limites, les incroyables possibilités, l’immense créativité, mais également les résistances, les gênes, les crispations, etc. qui habitent les discours et les pratiques. Reste qu’au fil de cette histoire, c’est la raison réconciliée avec l’émotion qui caractérise la qualité extraordinaire d’un champ en évolution, et qui vaut à celui-ci cette notion de « culture » palliative. |