Résumé : |
Depuis les balbutiements d'une construction identitaire, les professionnels infirmiers se sont évertués à faire corps, à se fédérer et à faire évoluer leur profession vers une science à part entière. Si elle est aujourd'hui la personnalité de santé préférée des français [1], l'infirmière défend et revendique des rôles et des missions indispensables au bon fonctionnement de notre système de santé, à la collaboration d'une prévention collective et aux réponses sanitaires en cas de crise majeure, la récente crise de la Covid19 l'a démontré. Par les évolutions législatives et professionnelles de leurs compétences et savoir-faire, les infirmiers(ères) tendent et aspirent de plus en plus à une émancipation intellectuelle et une autonomie d'action, que l'universitarisation des études mise en place au début des années 2000 semble vouloir consacrer.
Cependant, la sociologie et l'histoire des sciences infirmières nous enseignent à travers le temps que la recherche de cette liberté d'agir et prescriptive se heurte à l'autorité médicale avec une constance qui interroge. Une soumission qui confond parfois à la subordination toujours bien... |