Titre : |
Histoire et critique : sociologie générale et philosophie sociale |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Pierre Salmon, Auteur |
Mention d'édition : |
2e édition, revue et augmentée |
Editeur : |
Editions de l'Université de Bruxelles |
Année de publication : |
1976 |
Importance : |
1 vol. (196 p.) |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-8004-0623-7 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[RAMEAU] Historiographie [RAMEAU] Sciences humaines:Histoire
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Index. décimale : |
94 Histoire. Généralités |
Résumé : |
La condition humaine se définit par l'histoire dont l'étude s'efforce de présenter la vie collective dans sa réalité mouvante. L'histoire est une reconstruction critique du passé vécu par les hommes en société. Toutefois, l'historien, limité par ses sources, ne peut aboutir qu'à une reconstitution partielle et imparfaite du passé.
Le fait historique, élément constitutif d'une structure, d'un milieu particulier à un moment du temps et à un endroit de l'espace, doit être replacé dans son environnement pour être compris. La critique historique s'efforce de mesurer avec rigueur la valeur du témoignage humain. C'est pourquoi elle est applicable non seulement à l'histoire mais aussi à toutes les sciences sociales et humaines. Outre la compréhension critique du milieu et de l'époque, l'historien doit avoir des affinités psychologiques pour l'objet de sa recherche. En vue d'appréhender le passé, il doit s'appuyer sur son expérience quotidienne actuelle. À chaque génération, il développera un parallèle entre les évènements du présent et ceux du passé en y observant analogies et différences. Le présent et le passé s'éclairent ainsi réciproquement et constamment.
L'évolution des conditions générales d'existence provoque une modification profonde et incessante des habitudes mentales des individus et des sociétés. Au fur et à mesure que l'histoire devient moins européo-centriste en s'efforçant d'intégrer toute l'humanité, elle doit affronter le problème de la pluralité des sociétés et des cultures qui décompose d'idée d'un temps homogène.
L'auteur rejette le procédé pseudo-historique qui dissimule sous de vagues généralités des lacunes s'étendant parfois sur plusieurs siècles, et estime que le procès-verbal de carence, malgré son aspect négatif, offre l'avantage de respecter la vérité historique.
Le monisme de la cause est à bannir dans l'explication historique car il aboutirait à un pur jugement de valeur. Les causes en histoire sont multiples et complexes : lointaines ou directes, il faut chercher objectivement à les retenir toutes. Néanmoins, l'histoire n'est pas intégralement intelligible. Toute synthèse historique reste provisoire et conjecturale par son essence. D'autre part, l'histoire n'est ni un plaidoyer ni un réquisitoire. Science auxiliaire de la pensée, elle remplit une fonction évidente dans notre culture en fournissant d'abondants matériaux à notre imagination créatrice.
L'histoire donne au fait humain sa dimension dans le temps ; elle fournit les antécédents et les données d'un grand nombre de problèmes actuels et s'occupe de les replacer dans leur contexte ; elle développe l'esprit critique de discernement et enseigne la relativité de toutes choses. |
Cycle : |
Généralités |
Permalink : |
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