Résumé : |
Les premières trithérapies antirétrovirales (1996) se sont rapidement vu attribuer un effet indésirable inattendu : le syndrome lipodystrophique, associant une atrophie du tissu adipeux sous-cutané du visage et des membres à une accumulation centrale de graisse (adipomastie, «bosse de bison», graisse abdominale périviscérale). On a relié cette anomalie de répartition des graisses à la toxicité adipocytaire des premiers antirétroviraux, la lipoatrophie résultant de la toxicité mitochondriale d’inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), comme la stavudine ou la zidovudine, la lipohypertrophie résultant des perturbations métaboliques et inflammatoires induites par les inhibiteurs de protéase alors utilisés. |