Résumé : |
Ayant travaillé pendant 20 années dans une unité de soins palliatifs hospitaliers, en tant qu’assistante sociale, j’ai toujours été frappée par l’ambiance très particulière qui se ressent dès que l’on franchit la porte du service. Une ambiance plus paisible qui tranche avec l’agitation du reste de l’hôpital. C’est un rapport au temps qui change. Mon pas se ralentit immédiatement, ainsi que ma respiration. Automatiquement, mes pensées s’alignent pour s’inscrire dans la cohérence d’un travail d’équipe. Cette cohérence commence ici, à l’entrée, par un couloir accueillant, coloré. Il y a parfois de bonnes odeurs de cuisine, parfois de la musique, du piano, invitation à un autre rythme. Ou tout simplement des rires et des enfants qui courent. Souvent aussi des mines sombres, des larmes, des moments de détresse et de solitude. Ici les conseils ne servent pas à grand chose. Il s’agit d’écouter, d’offrir de la présence, d’offrir de son temps. |