Résumé : |
Si en 1984, Gayle Rubin pouvait écrire « les différentes sexualités quittent de plus en plus massivement les manuels diagnostiques et statistiques pour aller trouver leur place dans les pages de l’histoire sociale », force est de constater que cette histoire manque encore cruellement en Belgique. Une histoire pourtant nécessaire à la construction d’une communauté mais aussi à la construction de soi. Un passé individuel et collectif sans lequel le présent ne repose que sur une surface escarpée avec en son centre un démesuré sable mouvant vide de savoirs, de transmissions, de connaissances mais aussi de solidarités, d’estime de soi et de fierté. Cette histoire, comme toute histoire, s’avère souvent difficile et douloureuse mais elle donne sens aux solitudes, mobilisations et questionnements actuels. |