Résumé : |
Au sein d’un service fermé, un atelier thérapeutique invite chaque semaine patients, soignants et visiteurs à une « cérémonie du thé », couplée à des exercices d’exploration des sens. Il s’agit de mettre en œuvre des intentions soignantes dans chaque détail et de réaffirmer la qualité de présence.
« Est-ce qu’il y aura bien l’instant-thé aujourd’hui ? Viendrez-vous aussi ? », demande un patient à la cadre du service. Depuis quelques mois, chaque mardi, à 16 heures, un atelier « thé-rapeutique » se tient au sein de l’unité protégée du service hospitalo-universitaire du GHU Paris (site Sainte-Anne). Destinée aux soins de crise et aux soins sans consentement, ses portes sont habituellement fermées. Cette initiative répond à la volonté de prévenir la violence et de cheminer vers un moindre recours aux mesures isolements et contentions. Dans une démarche de prévention primaire, il s’agit de travailler résolument sur l’ambiance du service et la qualité du lien thérapeutique afin de réduire les frictions du quotidien. |