Résumé : |
Une personne bien avisée n’utiliserait jamais l’expression « post-covid », sous-entendant que le virus de la COVID-19 aurait disparu, alors que l’on sait qu’il va rester et venir s’ajouter aux autres défis sanitaires mondiaux. La pandémie est peut-être terminée, mais elle continue d’impacter nos vies. Et cela se traduit notamment par une pénurie de personnels infirmiers partout dans le monde. Cette pénurie était estimée à 5,9 millions de professionnelles avant la pandémie [1] (OMS 2020). Plus récemment, une étude publiée en 2022 par le Conseil international des infirmières (CII) suggère qu’une hausse de 4 % des départs d’infirmières ferait passer le déficit à près de 7 millions ; une hausse de 8 % entraînerait un déficit de plus de 8 millions d’infirmières ; et une hausse de 12 % porterait le déficit à plus de 9 millions, la pénurie s’aggravant ensuite de manière exponentielle. Ces chiffres sont alarmants, au regard du nombre d’infirmières devant être recrutées pour revenir aux niveaux atteints juste après la pandémie, et a fortiori pour traiter la pénurie préexistante. |