Résumé : |
Culpabilité et honte imprègnent la vie psychique, dans des entrelacements complexes qui entrent en résonance. Des vignettes cliniques éclairent ces deux notions et permettent de distinguer atteintes narcissiques et transgressions de la loi intériorisée par le sujet.
La complexité des liens entre honte et culpabilité tient à l’intrication des registres convoqués. Ces deux «compagnons de route» nimbent la valse des affects. Si le sentiment de culpabilité s’appuie sur la notion de faute, celui de honte ouvre un vécu de passivation. La honte semble faire des plis et des replis dans le tissage de la vie psychique. Souvent ressentie comme une souffrance intime, elle peut s’avérer muette, se manifestant alors dans des actes ou des comportements auréolés d’angoisse. La culpabilité apparaît davantage comme une torture intérieure qui ne cède pas. L’une diffuse, l’autre persécute. Au travers de quelques exemples cliniques, nous allons tenter d’éclairer certains nouages entre ces affects. |