Résumé : |
L'instruction obligatoire a permis un développement sans précédent de la société française jusqu'à la fin des trente glorieuses. Mais les grandes enquêtes sociologiques et les recherches récentes établissent que la massification de l'enseignement secondaire ne s'est pas accompagnée de sa démocratisation. Dès lors, se pose légitimement la question de la transformation du système éducatif. Après la tentation de la dérégulation vite abandonnée, apparaît une nouvelle idée qui fait son chemin : aux lourdeurs de l'administration, il faudrait substituer la réactivité et la souplesse d'une organisation reposant sur des réseaux. A peine sont mis en place les réseaux d'éducation prioritaire que voici d'autres formes de réseaux, officielles ou officieuses, plus ou moins pensées et maîtrisées. Avant d'abandonner une construction pyramidale qui a fait ses preuves, ne peut-on jeter un œil rapide sur son histoire, comprendre les premiers craquements du modèle centralisé, chercher à discerner la demande sociale faite à l'école et se demander comment faire d'une idée encore floue une réalité pouvant s'appliquer au quart de la nation dans une Europe et un monde en rapide évolution ? |