| Résumé : |
Avec l’augmentation de l’espérance de vie et du nombre de maladies chroniques associées à l’âge, la recherche sur le vieillissement prend de l’ampleur. Les modèles newtoniens des siècles passés, centrés sur la maladie, ont progressivement évolué vers des modèles centrés sur les symptômes (par groupe de symptômes) au début du XXIe siècle, et plus récemment vers des modèles centrés sur le vieillissement (les horloges biologiques). Le vieillissement (l’âge) a été considéré, depuis de nombreuses décennies, comme un facteur de risque non modifiable pour de nombreux déclins, et favorisant l’apparition de maladies. Cependant, de nos jours, le vieillissement est considéré comme un système biologique complexe et modifiable, dont sa compréhension nécessite de nouvelles approches. Dans le domaine de la géroscience, l’âge chronologique n’est plus le seul indicateur de vieillissement ; l’âge est devenu un acteur dynamique pour expliquer les déclins fonctionnels impliquant une multitude de systèmes homéostatiques.
Dans le présent article, nous discutons d’un cadre conceptuel sur le vieillissement par « l’usure » entre la vitalité et la charge allostatique d’un organisme vieillissant. Le terme vitalité, proche du terme résilience, a été décrit comme l’état biophysiologique d’un individu et la capacité à maintenir l’homéostasie face aux expositions quotidiennes habituelles et à des défis plus extrêmes, inhabituels ou inattendus, tels qu’une blessure ou une infection. La charge allostatique est le coût du maintien de l’homéostasie lorsqu’un système est confronté de manière répétée à des facteurs de stress. |
Ajouter le résultat dans votre panierGéroscience : intrication de modèles biologiques complexes in La revue de gériatrie, Vol. 49, n°7 (septembre 2024)
