Résumé : |
La prise en charge d’une victime d’agression sexuelle (AS) constitue une urgence judiciaire et médicale. Avant 48h, un certificat médical initial décrit les éventuelles lésions. Une trithérapie antirétrovirale et une contraception d’urgence doivent être prescrites avant le possible dépôt de plainte et l’examen à l’Unité médico-judiciaire (UMJ). Après 48h, une contraception et une recherche d’IST peuvent rester indiquées. Dans un second temps, une orientation vers des associations spécialisées et une prise en charge psychologique seront systématiquement proposées. De 2018 à 2020, 1?127 victimes d’AS ont été reçues à l’UMJ de l’Hôtel-Dieu de Paris?: 48?% avaient entre 18 et 25 ans, 31?% entre 26 et 35 ans et 21?% plus de 35 ans. Les victimes avaient consommé volontairement de l’alcool dans 53?% des cas et d’autres toxiques ou un traitement en lien avec une pathologie psychiatrique dans 20?% et 10?% des cas respectivement. L’étude a mis en évidence la problématique de ces agressions dans un contexte d’alcoolisation festive. Le rôle du médecin traitant est primordial auprès de ces victimes et afin de les guider tout au long de leur prise en charge.
|