Résumé : |
Le sinus pilonidal infecté est une pathologie fréquente qui affecterait 0,7 % de la population. Son traitement est chirurgical. En France, la technique de référence est l’exérèse, avec une plaie laissée ouverte, puis une cicatrisation dirigée. Elle a l’avantage de réduire le risque de récidive, au prix cependant de soins infirmiers quotidiens, d’une
durée de cicatrisation longue impliquant un arrêt d’activité prolongé. Les techniques chirurgicales de fermeture ou de plastie visant à réduire la durée des soins sont moins
contraignantes pour les patients, mais elles exposent à davantage de récidives que la technique ouverte. L’objectif des techniques mini-invasives est de simplifier les suites
opératoires tout en limitant le risque de récidive. Les techniques mini-invasives anciennes comme la phénolisation ou le «?pit picking?» exposent à un taux de récidive élevé malgré des suites simples. Aujourd’hui, de nouvelles techniques se développent, faisant appel, entre autres, à l’endoscopie ou encore au laser également utilisés pour le traitement des fistules anales. Les premiers résultats sont prometteurs, avec un taux d’échec globalement inférieur à 10 % à un an. Les complications sont rares, le plus souvent mineures, et les suites postopératoires sont simples sans nécessité de soins infirmiers. Cependant, ces résultats intéressants nécessitent d’être confirmés par des études de meilleure qualité avec un suivi prolongé. |