Résumé : |
Comme pour d’autres pathologies sévères, en psychiatrie, l’annonce diagnostique devrait être protocolisée, tant elle génère de la sidération. Dans le cadre de l’intervention précoce, il s’agit davantage d’une annonce pronostique. Illustration avec l’histoire d’Alexis
De façon générale, l’annonce diagnostique en psychiatrie est insuffisamment réalisée. Diverses raisons sont évoquées : le risque de poser « une étiquette » (qui « figerait » et stigmatiserait), la présence de troubles cognitifs, la vision négative des diagnostics psychiatriques, la crainte de passage à l’acte suicidaire, l’absence de demande du patient, « l’inutilité » de cette annonce dans la prise en charge, la crainte d’une erreur diagnostique. Depuis plusieurs années, grâce à l’évolution de certains paradigmes (place de l’intervention précoce et des neurosciences), les pratiques changent et l’annonce d’un diagnostic en psychiatrie se systématise petit à petit. Cependant, cette annonce reste peu protocolisée alors que cela semble nécessaire tant elle génère de la sidération. |