Résumé : |
Chez l'âgé, lorsque les performances s'amenuisent et que des troubles cognitifs ou une maladie neurodégénérative s'installent, le besoin de rester lié s'intensifie. Comment comprendre et répondre à ses demandes d'interactions tardives ?
Tout être humain est par essence relationnel. La notion d’attachement se comprend dans cette nécessité d’être lié, à tout âge, à une ou des figures d’attachement, pour satisfaire trois besoins fondamentaux;:
– la nourriture affective;;
– la protection;
– le guidage;(c’est-à-dire être orienté dans le monde des valeurs, dans le bien et le mal, dans ce qui relève des limites à la liberté individuelle… ).
C’est ainsi qu’advient un plus ou moins grand sentiment de bien-être, une plus ou moins grande confiance en soi, dans les autres et le monde.
Mais l’attachement doit aussi être appréhendé de manière contextuelle. En effet, s’il naît dans le système dyadique que constituent les interactions précoces de l’enfant avec une figure de soin, il entre dans une logique combinatoire avec d’autres liens, au sein d’une appartenance à un ensemble de personnes qui constitue une famille. De plus, à l’âge adulte, l’individu s’autonomise et devient à son tour une possible figure d’attachement pour autrui dans un mouvement de réciprocité qui conduit notamment à l’éclosion de la tendresse au sein d’un couple. |