Résumé : |
La fragilité augmente le risque de déclin fonctionnel, d’institutionnalisation et de mortalité des personnes âgées. Aux urgences, il est nécessaire de rapidement discerner les personnes âgées fragiles afin de leur proposer un projet de soins adapté. Cette étude clinique rétrospective précise le lien entre la fragilité, estimée selon la grille SEGA (Short Emergency Geriatric Assessment – Sommaire de l’évaluation du profil gériatrique à l’admission), et la mortalité « toutes causes confondues » observée à 3, 12 et 24 mois, chez 3 651 patients âgés hospitalisés, parmi lesquels 36,9 % sont « peu fragiles », 28,2 % sont « fragiles » et 34,9 % sont « très fragiles ». Au sein de l’ensemble de la population, les taux de mortalité à 3, 12 et 24 mois ont été respectivement de 14,6 %, 27,3 % et 37,7 %. Au sein de chaque catégorie, « peu fragiles », « fragiles » et « très fragiles », les taux de mortalité à 3 mois ont été respectivement de 6 %, 13 % et 24,9 %, les taux de mortalité à 12 mois ont été respectivement de 13,7 %, 26,5 % et 42,3 %, et les taux de mortalité à 24 mois, respectivement de 19,8 %, 37 % et 57,2 %. Les modèles prédictifs de la mortalité à 3, 12 et 24 mois (comprenant le score SEGA et le sexe), présentent des aires sous la courbe de respectivement 0,73, 0,71 et 0,72. En conclusion, les résultats obtenus suggèrent l’importance du lien entre la fragilité, estimée par la grille SEGA, et la mortalité des patients âgés hospitalisés. |