Résumé : |
Objectifs
L’établissement d’hébergement pour personnes âgée dépendante (EHPAD) correspond au dernier lieu de vie des résidents, où l’accompagnement de fin de vie s’avère omniprésent. Le recours à une sédation pour soulager des symptômes réfractaires peut être entrepris, que celle-ci soit proportionnée, transitoire ou profonde et continue. Notre étude visait à explorer les obstacles et facilitateurs aux décisions de recourir à des pratiques sédatives, quels que soient leur modalité et objectif, dans les situations de fin de vie.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude qualitative, menée auprès de 4 EHPAD de la région lyonnaise à l’aide de focus groups regroupant les équipes médicales et paramédicales dans un même temps. Après retranscription, une analyse thématique a été réalisée.
Résultats
Cette étude a mis en évidence l’importance d’une organisation optimale au sein des EHPAD mais aussi avec les structures extérieures de soins palliatifs. L’enjeu communicationnel entre tous les intervenants est étroitement lié à l’évaluation complète préliminaire à la prise de décision de sédation. L’étude de ces pratiques dans un lieu de vie a pu rendre compte de la place accordée aux proches dans ces situations mais aussi de l’investissement émotionnel des soignants envers les résidents.
Conclusion
Cette étude suggère l’importance d’une formation adaptée à tous les corps professionnels, afin de gérer au mieux ces situations souvent jugées comme inconfortables, sans oublier la lutte pour pallier le sous-effectif global des médecins et paramédicaux dans les EHPAD. |