Résumé : |
« Depuis 2011, la Martinique et les îles de la Guadeloupe sont touchées par des échouements à répétition d'algues sargasses qui ont culminé avec une vague exceptionnelle en 2018. Si les sargasses ('Sargassum natans' et 'S. fluitans') impliquées dans ses phénomènes ne sont ni toxiques ni urticantes, une toxicité liée à la présence de micro-organismes et de métaux lourds (arsenic, mercure...) dans les amas de sargasses est décrite. De même, après un séjour de vingt-quatre à quarante-huit heures sur le littoral, les algues sargasses entrent dans un cycle de putréfaction responsable de la production d'hydrogène sulfuré (H²S) et d'ammoniac (NH³). La toxicité aiguë de ces gaz est bien connue. Il existe en revanche très peu de données disponibles sur les effets cliniques d'une exposition prolongée à des faibles doses d'H²S ou NH³. Notre équipe a récemment décrit le tableau syndromique de l'exposition chronique et supose des effets délétères sur le système cardiovasculaire, respiratoire et neurologique. » |